Un peu d'histoire....

L’Histoire de la station de Serre-Chevalier

Commencés en 1938, les travaux arrêtés, puis repris plusieurs fois subissaient les aléas de la seconde guerre mondiale. L'année 41 allait pourtant voir leur achèvement.

Printemps 41 . La massive gare de départ " de béton armé " était construite avec son puits et son tunnel. et bientôt l'audacieuse charpente de mélèze survolait les câbles déjà amarrés, tout prêts à recevoir les quatre rutilantes cabines.

C’est également lors de cette année que le premier hôtel de la vallée, l’hotel du Téléphérique fut ouvert par M. Jean Boero-Rollo qui à également construit le JAMANICRIS.

Le téléphérique est achevé pour la saison 41/42. Il déroule ses câbles depuis la Guisane jusqu'au sommet de Serre-Chevalier et ses quatre cabines sont prêts à recevoir leurs premiers passagers. Le 21 décembre 1941, M. Jean Berthelot, Ministre de la communication, inaugure le téléphérique " le plus long d 'Europe " en présence des autorités civiles, militaires et religieuses, du monde du ski et de la montagne, des ingénieurs et ouvriers qui ont conçu et réalisé l'ouvrage, ainsi qu'une population à la fois fière et enthousiaste. Une section d'éclaireurs-skieurs conduite par Émile Allais et un peloton de gardes-mobiles rendent les honneurs....

Le téléphérique est constitué de 3 gares avec 2 tronçons, long de quatre kilomètres, avec ses huit pylônes, celui-ci a un dénivelé de 1133 m.

Chacune de ses quatre cabines peut emmener vingt cinq passagers à la vitesse de 5.5 m/s. Le débit horaire initial est de deux cents personnes et la durée globale du parcours de moins d'une demi-heure.

Puis à coté du noble bâtiment s'installent les services nécessaires à la station. Rapidement, le débit du téléphérique s'avère insuffisant, voilà que s’insèrent à la place du câble de service, "les panier " du télésiège du Champcella. La piste d'arrivée va s'élargir au grand dam des arbres : bientôt les champs des "Côtes Longues " déboisés et remodelés vont devenir la Piste Olympique, prodigieuse descente qui recevra les plus grandes épreuves, nationales et internationales, et qui, depuis 1995, porte le nom du grand champion natif de la commune : Luc Alphand. La notoriété de la station de Serre Chevalier ne cesse de grandir et sa capacité d’accueil progresse rapidement : le téléphérique déjà doublé sur sa droite le sera encore sur sa gauche par la télécabine du Grand-Alpe.

Aujourd'hui, le symbole de la station est toujours solide. Au cours des décennies écoulées, il a subi plusieurs transformations, a connu de grandes épreuves comme le terrible incendie de 1983 qui détruisit entièrement la gare intermédiaire de Serre Ratier, fondant les câbles et précipitant dans le vide les bennes, sous le regard atterré de spectateurs impuissants.

Il reste toujours pour les anciens qui l'ont connu le symbole d'une prodigieuse épopée. En effet, les champs de culture sont devenus des immeubles, Les deux villages se sont rejoints et se sont gonflés alentour gagnant aussi le chef lieu de la commune. Un faisceau important de pistes a été aménagé de part et d'autre de la trouée primitive, un enneigement artificiel performant pallie aux défaillances du temps. Ainsi autour de son téléphérique c'est peu à peu structuré Chantemerle, une des composantes de la station de Serre Chevalier.